Depuis quelques années, l'informatique occupe une place de plus en plus grande dans notre société. À l'image du progrès et de la modernité, son introduction dans notre quotidien semble être un moyen efficace et une bonne adaptation aux conditions de l'avenir. En éducation, on prend de plus en plus conscience de l'importance de cette nouvelle réalité. Comme il était écrit dans " LES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION EN ÉDUCATION : Plan d'intervention " :
L'ordinateur est de plus en plus présent à la maison et dans l'entreprise, modifiant profondément la manière dont l'information est traitée, pour les loisirs ou pour le travail. Friands de nouvelles technologies, les jeunes apprennent de plus en plus de choses ailleurs qu'à l'école. De nouveaux défis se posent aux enseignantes et aux enseignants. Utilisées à des
fins pédagogiques, les technologies de l'information et
de la communication (TIC) peuvent contribuer à développer,
chez les élèves, les habiletés intellectuelles,
l'esprit critique, l'art de résoudre des problèmes
et la faculté de communiquer. L'école doit s'ouvrir
résolument à ces technologies, afin de profiter
pleinement de leur incroyable potentiel en matière de
production et de diffusion du savoir.
Mais voilà, l'introduction et surtout l'utilisation d'un portable dans une classe branchée reste parfois assez nébuleux chez les enseignants et les enseignants en formation. Avec l'entrée des NTIC dans un cadre scolaire, l'école, les enseignants et tous les autres acteurs du microcosme scolaire doivent s'ajuster à cette nouvelle réalité et reconsidérer leur mission. L'intégration des nouvelles technologies en classe offre la possibilité aux enseignants d'accroître les possibilités d'enseignement et aux élèves d'avoir " accès aux savoirs sous un mode plus précis et plus facile à manipuler que ne le faisait le livre. L'école, et par conséquent l'élève, voit élargir ses possibilités de contact avec une portion toujours plus grande du patrimoine informationnel de l'humanité. " (1)
Soucieux que le savoir est au coeur de sa mission, le système éducatif s'est ouvert aux technologies de l'information et de la communication dans le but d'améliorer les démarches d'enseignement et d'apprentissage. Mais comme le stipulait le texte du Ministère de l'éducation " LES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION EN ÉDUCATION " : " C'est là le véritable défi de l'intégration des technologies en éducation : plus qu'un simple objet d'étude, en faire un véritable outil au service de l'acte d'enseigner et de l'acte d'apprendre. Ce plan a été conçu afin d'apporter une réponse à ce défi. Il repose sur une stratégie d'ensemble et on y propose des mesures concrètes ". Il faut bien saisir cette nuance. L'ordinateur en classe n'est pas une finalité, une panacée à tous les maux. L'ordinateur se veut d'abord et avant tout un outil. Un outil au même titre qu'une calculatrice, qu'un dictionnaire, qu'un atlas ou qu'un compas. En d'autres mots, il est utilisé surtout s'il répond à un véritable besoin. Les technologies doivent être utilisées d'une façon adéquate et justifiée. L'utilisation des technologies à des fins pédagogiques peut être très bénéfique pour l'apprenant. Elle permet à l'élève d'avoir accès au savoir du monde. Par les TIC, l'élève a la possibilité d'aller chercher l'information voulue et de la communiquer, s'il le désire, à d'autres personnes dans une autre école, dans une autre ville, dans un autre pays. L'école de demain tend à s'extérioriser, à briser les barrières physiques de la classe et à s'ouvrir au monde extérieur. " Grâce aux nouvelles technologies de l'information et des communications, les ordinateurs, autrefois gérés par des programmes utilisés en solitaire, peuvent maintenant être reliés sans frontières physiques ni techniques, ce qui décuple les occasions d'enrichir les connaissances et les échanges " (2). Malheureusement, l'ordinateur n'apparaît pas toujours comme le meilleur moyen d'apprentissage. Comme il était écrit dans le texte Pour une école branchée : " le potentiel des nouvelles technologies, et l'utilisation qui en est faite, dépendent des habiletés du personnel enseignant à définir ses besoins sur le plan pédagogique et à les intégrer à son enseignement ( )en premier lieu, il n'est pas inutile de rappeler que l'on doit toujours conserver la mission éducative comme objectif central, le développement de cette mission fournissant l'ensemble des balises à partir desquelles les décisions d'investissement et de formation devraient se prendre et le chemin accompli se mesurer. Parce qu'elles permettent des modes d'interaction jadis inaccessibles, parce qu'elles peuvent concourir puissamment à une meilleure autonomie d'apprentissage, parce qu'elles peuvent prolonger l'horizon culturel de l'apprenant au-delà du contexte immédiat de ce dernier, il est certain que les NTIC constituent un outil incontournable (voir le document NTIC : Plan d'intervention) de l'école de demain. Mais un outil demeure un outil, et il ne saurait se substituer à la richesse de l'authentique contact humain de la relation enseignant-élève. Si fascinant soit-il, l'outil doit néanmoins être considéré comme étant au service de la mission éducative, même si celle-ci peut maintenant s'incarner avec une bien plus grande diversité.". Pour un enseignant d'expérience ainsi que pour l'enseignant en formation, il est très important de garder cette nuance à l'esprit. L'ordinateur est un outil ! Il ne faut pas bâtir une activité par rapport à l'ordinateur, mais bien utiliser l'ordinateur pour les fins d'une activité (donc, un aspect utilitaire et non superflu). Afin de bien utiliser les NTIC dans un cadre scolaire, il est donc nécessaire de connaître un temps soit peu l'outil de travail et de le percevoir comme le prolongement de l'enseignement et de l'apprentissage : Un instrument n'a de véritable valeur qu'à partir du moment où il prolonge de manière naturelle les capacités de son usager. En informatique (site du Centre de recherche informatique de Montréal), il y a là bien sûr tout le rôle des interfaces conviviales. Mais il y a plus : on reconnaît en effet l'expert à sa capacité de choisir en tout temps l'outil qui convient le mieux à la tâche à accomplir et à son aptitude à bien comprendre la spécificité et la complémentarité des diverses ressources mises à sa disposition. Il ne s'agira donc pas uniquement de savoir utiliser l'outil informatique, mais aussi d'être capable de l'associer aux ressources existantes. Pour s'approprier l'outil et
en tirer le meilleur profit, les usagers devront accepter d'y
consacrer du temps, compte tenu de leur rôle dans la mission
de l'école. Leur démarche de sensibilisation, d'exploration
et de validation, si elle est pairée à une formation
continue de qualité, permettra aux individus concernés
de poursuivre par la suite leur propre apprentissage sur la base
la plus autonome possible. Cette formation ne devra donc pas
se limiter à une connaissance technique, mais porter également
sur l'utilité et la finalité de l'outil informatique
dans l'acte d'apprentissage.
C'est ainsi que l'intégration
des NTIC dans le microcosme scolaire prendra tout son sens. L'ordinateur
pourra alors s'incarner en un outil d'apprentissage et d'enseignement
magnifique si l'on en fait une utilisation réfléchie
en prolongeant les capacités de l'usager aussi naturellement
qu'une raquette lors d'un match de tennis. · Pour une école branchée : un outil d'aide à l'intégration des technologies de l'information et des communications dans l'école. · LES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION EN ÉDUCATION : Plan d'intervention, Ministère de l'Éducation, 26 juin 1996 · La classe branchée (ACOT) (1) Cadre de référence du programme de formation au secondaire axé sur les NTIC de l'école les Compagnons-de-Cartier. Commission scolaire des Découvreurs. Services éducatifs, 1998, p.3. (2) Pour une école branchée |