La notion d'apprentissage "situé" comporte quelque difficulté quant à la précision avec laquelle elle peut être définie. Est-il en effet toujours nécessaire de créer une situation ou un contexte d'apprentissage authentique, c'est-à-dire ancré dans la réalité de la vraie vie? Si on entend par "apprentissage situé" ou "cognition située", un apprentissage "co-déterminé par les attributs du contexte en liaison avec les attributs des personnes impliquées" [Young, Nastasi et Braunhardt, 1996), tout porte à croire que la qualité de la construction des connaissances dépendra du degré de congruence entre la réalité ou l'authenticité de la situation retenue, les connaissances, les intérêts et les expériences des élèves et la capacité de ces derniers de réagir à la sollicitation cognitive inhérente au contexte. Pourra-t-on alors en conclure qu'il ne faille offrir aux élèves que des contextes authentiques? Notons qu'en ce moment, cette question porte encore à controverse, certains auteurs se disant d'avis qu'il existe des circonstances où un apprentissage abstrait (dépouillé d'un contexte ancré dans la réalité) ne puisse être évité. Cependant, en dépit des controverses, de façon générale, les penseurs d'une pédagogie constructiviste plaident en faveur d'un apprentissage situé et s'entendent pour affirmer que la présence d'ordinateurs dans les classes (qu'il ne s'agisse que de quelques appareils) rendra plus facile et encore plus impérative la mise en place de cette condition sous-jacente à la construction du sens par l'élève. |