" Le portable a le dos large "
Que l'on se retrouve dans une classe en réseau ou dans une classe traditionnelle, il arrive que des élèves tentent de fuir leurs responsabilités. À titre d'exemple, dans la classe branchée, l'ordinateur sert maintenant d'excuse pour ne pas faire un devoir. Voici le discours de certains élèves : " Je n'ai pas fait mon devoir, car le disque dur de mon ordinateur était endommagé", " Mon courrier électronique ne fonctionne pas et je n'ai pu recevoir la consigne du devoir à faire ". " Les élèves
sont restés les mêmes; qu'ils fassent leurs devoirs
à la lumière d'une chandelle ou avec un réseau
de télécommunication, ce sont seulement les outils
et les appareils qui changent. Les excuses demeurent. "
(1)
À défaut de devoir expliquer un travail remis en retard, certains élèves tenteront de tirer profit de leur petit appareil. De fait, la copie illégale de documents (disquette, réseau, documents imprimés) est une autre problématique. Des élèves peuvent être tentés de s'approprier le fichier de leur collègue. Cinq à dix secondes sont nécessaires pour que le jeune puisse se procurer le travail d'un autre élève. Il devient difficile à ce moment pour l'enseignant de différencier les travaux. Par l'informatisation, il n'est plus possible de distinguer deux travaux par le style d'écriture. Cependant, il est toujours possible de déceler les copies identiques ou très ressemblantes.
Bien sûr, pour remédier à la situation, les exigences pour le travail à faire doivent être les mêmes pour tout le monde. À titre d'exemple, que le travail de mathématiques soit fait à l'ordinateur ou avec papier et crayon, la démarche de résolution de problèmes doit être présente. On peut également exiger que l'élève indique les références. De plus, les travaux doivent être remis à temps. Un problème d'impression n'explique pas la remise en retard d'un travail. L'élève a le choix de le faire avec l'outil désiré, mais il n'a pas le choix de le remettre au moment demandé.
En somme, on ne doit pas oublier nos petits génies de l'informatique présents dans la classe. Certains d'entre eux peuvent prendre plaisir à transmettre diverses problématiques (virus) à leurs collègues ou même à l'enseignant. Il ne faut pas non plus négliger les problèmes du réseau susceptibles de se pointer à n'importe quel moment, d'où l'importance de toujours prévoir d'autres solutions. " L'un de mes élèves est entré dans le réseau et a perdu un tas de données parce qu'il ne sait pas ce qu'il a fait. C'est une gaffe typique, et elle a causé un grave problème car, à présent, les ordinateurs sont en panne. Nous devons jongler avec tellement de variables comme celle-là tous les jours que le programme ne me disait rien qui vaille. " (2) Il n'y a pas de recette miracle pour déceler le pépin "excuse" du vrai. Par contre, il y a un ingrédient peut-être plus puissant que d'autres: la perspicacité. À force de connaître les élèves, l'enseignant rusé finit par pouvoir séparer les malchanceux des maître-chanteurs. (1) Sandholtz, J. H., Ringstaff, C. et Dwyer, D. C. La classe branchée, Chenelière / McGraw-Hill, 1997, p.60. (2) Sandholtz, J. H., Ringstaff,
C. et Dwyer, D. C. La classe branchée, Chenelière
/ McGraw-Hill, 1997, p.56. |