Qu'ils soient associés au monde de l’éducation ou à celui de l'organisation, de nombreux chercheurs et praticiens ont tenté de délimiter la notion de la communauté de pratique, un concept émergent qui suscite de plus en plus d'attention. Une panoplie de définitions, toutes vraisemblables et crédibles les unes par rapport aux autres, nous est présentée à partir de réflexions théoriques et/ou d’applications concrètes. Les énoncés esquissés proposent, chacune dans leur sphère d’activité, peu importe qu’elles soient liées à des fins éducatives et/ou organisationnelles, des perceptions et des perspectives, des méthodologies, des processus et des protocoles, des hypothèses et des stratégies d’application, souvent analogues, qui demeurent à être prospectés et expérimentés pour se voir adopter.
Les échanges et les interactions initiés dans ce genre de communauté virtuelle convergent vers l’expérimentation d’un vécu communautaire, d'une synergie de groupe orinetée vers une pratique réflexive. Les dialogues se construisent autour de l'organisation, la planification et la mise en application de stratégies inévitablement négociées dans le but de solutionner un ou des problèmes définis dans le temps et l’espace. Au sein de la sphère éducative, la recherche l'identifie généralement sous l'appellation de la communauté d'apprentissage; sous une perspective plus organisationnelle, elle la désigne comme une communauté de pratique.
Dans le cas de la communauté d'apprentissage, ce regroupement communautaire prend forme autour du savoir explicite servant une pratique en devenir d'un domaine donné (les connaissances et la pratique du droit, du génie, du management, de l'enseignement, de l'histoire, etc.). Dans le celui de la communauté de pratique, ce genre de partenariat réfère au savoir tacite servant une pratique réflexive associée à une résolution de problèmes d'ordre professionnel (l'application d'une nouvelle approche-client ou d'une nouvelle pédagogie, le développement d'une problématique orientée vers la qualité totale, la réingénierie d'un service, l'élaboration d'un projet d'expansion commerciale ou d'un projet éducatif, etc.).
Au-delà des notions de communauté et de pratique se profilent cependant d’autres concepts, aussi amples que les premiers, qui renvoient à des processus de participation et d’engagement, d’identification et d’appartenance, de négociation et d'appropriation entre tous les acteurs. Ces processus sont générateurs de sens et significations en reliant l’individualité au collectif. Entre tous les acteurs confondus, une co-gestion de l'information, une co-construction des connaissances et une co-expertise entre les participants apparaissent sous l'expérimentation d'une prise de conscience plus intentionnelle et mieux réfléchie. Une intelligence commune se déploie en intégrant les usufruits d’une pratique pour le bénéfice de tous et chacun.
Il est donc question de miroirs mais également de reflets à la fois opaques et de transparents à travers une pratique autant émergente qu'en mouvement continu. Ici, la réflexion du tangible et de la fonctionnalité de la pratique est cependant caractérisée par l’ordinateur en réseau qui module des modes novateurs d’apprentissage et de travail en collectivité. Sous des termes moins métaphoriques et plus pragmatiques, le contexte et la mise en application d'une communauté de pratique renvoient plutôt aux difficultés de partager, de négocier et de s’approprier ensemble, dans des lieux et des temps différents, des savoir, des savoir-faire et des savoir-être, bref tout ce qui lie les connaissances, les habiletés et les attitudes à pouvoir agir et interagir en groupe, en équipe, en association et en partenariat, à distance, en temps asynchrone ou en temps synchrone.
Ce site se veut un banc d’essai, un point d’amorce à une réflexion, espérons-le, partagée et fructueuse. Il offre à ceux qui veulent le découvrir un ensemble de perspectives ramifiées autour d’une idée maîtresse, celle de la coopération et de la collaboration développées en fonction d’apprendre et/ou de travailler ensemble à distance. Il propose donc:
