Affaires de TI

Norman Henchey

 

Méthodes d'apprentissage

Il y a quatre grandes méthodes d'apprentissage. La première est la réception d'un enseignement ou d'un conseil donné directement par un professeur, un parent, un expert ou un sage. La seconde est la fréquentation d'un établissement voué en partie ou en totalité à l'apprentissage, à l'enseignement et à la recherche; ce peut être une école primaire ou secondaire, un cégep, une université ou un centre d'éducation informel. La troisième est l'accès direct à des ressources, l'expérience concrète de nouvelles idées, de procédés et de valeurs sociales au cours de voyages, de stages, dans un milieu de travail, à l'intérieur de la vie familiale et d'activités en société. La quatrième méthode est l'apprentissage par la technologie que ce soit un livre, une télévision, un ordinateur ou l'Internet.

Ces quatre méthodes d'apprentissage interactif ne sont pas incompatibles; généralement, les professeurs et les écoles sont au diapason; beaucoup d'écoles font la promotion de l'apprentissage en société, en laboratoires, en gymnases ou en ateliers; des technologies variées soutiennent nos interactions avec les professeurs, les établissements et le quotidien en élargissant notre horizon au-delà de notre environnement immédiat.

Les méthodes d'apprentissage sont généralement contrôlées par les professeurs et les établissements. Ces méthodes ont évolué pour transmettre des idées importantes, des habiletés et des valeurs de génération en génération, et elles se fondent sur la croyance que des gens (le gouvernement, les professeurs, les administrateurs, les parents) doivent diriger l'apprentissage que font d'autres gens ( les jeunes, les étudiants). Cette constatation nous a amenés à faire une distinction entre apprentissage et éducation. Le premier est un processus d'acquisition sans fin de toutes sortes d'idées, d'habiletés et de valeurs et le dernier est un système organisé de contenus, de normes, de procédures et de politiques qui promeut une façon d'apprendre parmi d'autres façons d'apprendre en se fondant sur des croyances individuelles et sociales ou sur des idéologies.

Les deux autres méthodes d'apprentissage soient l'expérience concrète et la technologie sont beaucoup moins contrôlées et ne sont pas facilement contrôlables. Les contrôles font bien sûr partie des expériences et des technologies nombreuses et diversifiées qui s'offrent à l'apprenant, ainsi que des croyances et des buts qui animent ceux qui conçoivent les technologies et les expériences. Cependant, ces méthodes d'apprentissage sont beaucoup plus entre les mains des apprenants qu'entre les mains d'un dirigeant. Une fois que nous savons lire et écrire, nous pouvons décider du livre que nous voulons lire. Le téléphone, le télécopieur, la télévision, l'ordinateur, la radio et l'Internet offrent toute une gamme de choix et laisse l'usager entièrement libre quant au numéro signalé, au programme de télévision écouté et au site Web visité. Le débat qui porte sur qui devrait contrôler l'apprentissage de quelqu'un d'autre est une source de tension fondamentale entre les deux groupes de méthodes : la méthode professeur-établissement et la méthode expérience-technologie.

Il est naïf de demander si une méthode est meilleure que l'autre. Cela varie en fonction des objectifs d'apprentissage que nous avons établis, des forces et des faiblesses de l'apprenant, de la réponse de l'apprenant à ces méthodes, de la qualité des méthodes et du type d'apprentissage privilégié. Le contact avec un maître professeur est important pour l'étudiant avancé en musique, en art, en recherche et en cheminement spirituel. Faire partie de l'environnement d'apprentissage d'un bon établissement d'éducation est important pour le jeune, la personne fragile et pour ceux qui ont besoin d'une structure pour persévérer dans une période d'apprentissage difficile. L'expérience est importante pour plusieurs types d'apprenants ( les étudiants en langue par exemple) et pour la plupart des professionnels qui veulent un apprentissage en contexte et proche de la réalité. L'utilisation des technologies est importante surtout pour les chercheurs et pour ceux qui, géographiquement isolés, ont besoin d'avoir accès aux ressources et à l'expertise dont ils ont besoin. Pour la plupart d'entre nous, l'apprentissage est un mélange de ces quatre types d'interactions.


Par le passé, nous nous sommes surtout fiés, pour notre apprentissage, sur l'expérience (sur le terrain, dans la cuisine, dans l'atelier, au bureau) et sur les professeurs de toutes sortes (tuteurs, maîtres, parents, supérieurs, collègues plus âgés.) Au cours des dernières décennies, il y a eu un accroissement marqué de l'importance que nous accordons aux établissements d'éducation (les écoles et le système scolaire) ainsi qu'aux professeurs, comme principales avenues menant à l'apprentissage. Nous avons rendu l'instruction obligatoire et nous avons élargi sa portée : vers le bas jusqu'à la petite enfance et vers le haut jusqu'aux établissements post-secondaires. Nous avons élargi son champ de compétence à des domaines comme les valeurs, les habiletés, les activités sociales et la participation à des questions sociétales, domaines qui, autrefois, étaient gérés par la famille, l'église et les communautés. Récemment, beaucoup ont pris conscience des limitations et des dangers que peut entraîner une méthode d'apprentissage exclusivement axée sur l'établissement et le professeur, et ont promu l'apprentissage hors classe, en communauté, à la maison et en milieu de travail, ainsi que les habiletés de l'apprentissage continu et de l'application de la théorie dans la vie de tous les jours. Ce courant a pour objectif de motiver plus d'étudiants et de promouvoir un transfert plus efficace des connaissances acquises dans la classe à la vie de tous les jours.

 

Le pouvoir des TI

Cependant, l'élément qui met le plus au défi le modèle des interactions entre professeurs, établissements, expérience et technologie est survenu récemment, rapidement et massivement avec le développement du domaine des technologies de l'information (TI), en particulier dans les secteurs des ordinateurs, des CD-ROMs et de l'Internet. En conséquence, l'équilibre entre les méthodes est profondément transformé et les conséquences et les implications qui suivront sont difficiles à prévoir.

Ces technologies sont plus que des outils pédagogiques comme les projecteurs, les films et les cahiers d'exercices. Ce sont des technologies de plus en plus puissantes qui évoluent et qui promettent ou menacent de changer la nature des interactions entre le professeur, l'établissement et l'expérience. Ce sont des technologies dispendieuses qui soulèvent le débat sur l'équité en matière d'allocation des ressources pour l'apprentissage ainsi que sur l'influence des entreprises et des forces du marché sur l'instruction et l'apprentissage. Comme elles ont transformé le visage de la poste, des opérations bancaires, de la médecine, de la conception graphique, de la fabrication, des médias, de la politique, de l'activité économique et des habiletés nécessaires à une carrière, les TI transforment parfois subtilement, parfois de façon plus évidente ce qu'un professeur fait, ce que veut dire aller à l'école, comment, quand et où l'on apprend, ainsi que la relation entre le réel et le virtuel. Ainsi, les TI nous mettent au défi de repenser les croyances, les concepts, les compétences et les attitudes qui forment le coeur de l'éducation de base pour tous et chacun au 21e siècle.

L'utilisation des technologies de l'information a permis à certaines écoles de devenir des établissements virtuels : leurs programmes et leurs activités sont largement indépendants de la notion de temps (horaire, durée) et de la notion de lieu (une présence physique à l'école ou en classe). Des écoles et des établissements d'éducation post-secondaire ont mis sur pied des services de téléapprentissage qui complètent ou qui s'ajoutent à ce qu'ils offrent déjà à leurs étudiants temps plein " réguliers ". Des écoles créent des réseaux ou des communautés intentionnelles, d'apprentissage et de pratique, avec d'autres écoles éloignées géographiquement mais accessibles avec un click. Ces réalités soulèvent de nombreuses questions. : Quelle est la gamme d'expertise dont les écoles ont besoin? Est-ce que les liens qui se créent entre les écoles formeront des systèmes ou des réseaux d'écoles qui se croiseront et qui seront plus pratiques que les frontières des zones scolaires ou des provinces? Comment devrait-on assurer le financement des écoles lorsque beaucoup de leurs étudiants n'ont jamais mis les pieds dans l'édifice? Quel rôle joue l'école dans la conception des programmes et quel rôle joue-t-elle dans l'offre de services et de ressources d'apprentissage aux personnes de tous âges? Qui contrôle la qualité et qui protège l'apprenant?

Le rôle du professeur est vaste : gérer la classe, gérer le comportement de l'étudiant, fournir l'information, développer les habiletés, guider les étudiants dans leur évolution et être un modèle pour les jeunes. Les manuels et les examens normalisés ont, par le passé, grandement influencé ce que les professeurs font dans leurs classes et comment ils le font. Les TI élargissent la gamme et le niveau de sophistication des ressources qui s'offrent aux professeurs et aux étudiants, elles permettent une interaction plus directe que d'autres outils pédagogiques et elles sont axées d'abord sur l'apprenant et ensuite sur le professeur. Les TI remettent en question la suprématie du professeur en ce qui a trait à l'expertise et à la façon de faire en remplaçant certaines activités qui étaient autrefois associées à l'enseignement (transmettre les connaissances, superviser les exercices) et mettent en évidence la nécessité des autres fonctions (conseiller, choisir les ressources, motiver, développer la capacité de porter un regard critique sur les renseignements trouvés et des façons de mettre en place les éléments pour comprendre). Quelles sont habiletés et les qualités requises pour un professeur qui enseigne dans un système éducatif où les TI sont omniprésentes et comment ce professeur est-il préparé?

L'apprentissage par l'expérience a été complété et dans certains cas surpassé par les TI qui prennent la forme de simulations par ordinateur, de productions vidéo et de technologies de réalités virtuelles. Lorsque l'expérience est trop dispendieuse, trop risquée ou inaccessible, nous nous tournons de plus en plus vers les simulateurs de vol, la télédétection, les examens TDM, les vidéos éducatifs, l'animation et la modélisation tridimensionnelle qui permettent à l'apprenant de manipuler la réalité virtuelle. Cependant, où est le vrai monde des gens, de l'amour, du danger et de l'espoir dans cet environnement où les TI sont de plus en plus présentes? Comment préparer les gens à faire face à ce monde, à cette réalité sociale et physique?

Les attitudes face aux TI

Il est maintenant évident que les TI ont un effet majeur sur notre vie sociale, économique et culturelle. Ce qui est moins clair c'est de savoir si cet effet est prometteur, sain, humain et s'il nous rendra plus forts ou s'il est menaçant, dangereux, dominant et s'il minera les qualités et les activités qui caractérisent notre humanité. Selon la position que vous adoptez, vous êtes transporté de joie par les divertissements, vous vous inquiétez pour votre emploi, vous soupirez de soulagement devant les outils de diagnostic de pointe ou vous vous tracassez à propos du fait que les robots surpassent les gens, aujourd'hui aux échecs, demain dans la pensée et la planification.

Ces attitudes trouvent aussi leur reflet dans le domaine de l'éducation. Il y a les révolutionnaires qui voient le jour où les TI transformeront profondément l'éducation et amélioreront, au-delà de ce que l'école aurait pu espérer faire, la qualité de l'apprentissage pour tous et chacun. Il y a ceux qui sont enthousiastes à l'idée que les TI pourront régler beaucoup des problèmes actuels (rejoindre les élèves en difficulté d'apprentissage, la motivation, l'enrichissement). Beaucoup sont prudents et croient que certains éléments des TI pourront être intégrés aux structures et aux procédures actuelles des écoles et des systèmes éducatifs, mais qu'elles n'auront pas un effet majeur sur ces systèmes. D'autres sont indifférents et croient que les TI n'apporteront pas grand chose d'important à la conception que nous avons de l'éducation ou aux difficultés que le professeur rencontre tous les jours dans son travail avec les jeunes. Bien des gens sont sceptiques et attendent que les TI fassent leurs preuves en montrant comment elles peuvent améliorer l'apprentissage. Certains se préoccupent du fait que les TI peuvent créer des injustices au niveau de l'accès et des services en privilégiant ceux qui ont accès aux TI et peuvent créer des distorsions aux philosophies et aux politiques du système scolaire. Et, certains sont contre et ils croient que les TI ne sont là que dans le seul intérêt des entreprises et d'une élite, et qu'elles sont une menace aux objectifs et même à la survie de tout ce qui nous tient à coeur dans le système d'éducation publique.

Entre temps, les ordinateurs deviennent de plus en plus puissants et abordables, les logiciels de plus en plus sophistiqués et conviviaux, le nombre de CD-ROMs se multiplie, l'Internet prend de l'expansion à une vitesse impressionnante, les pages d'accueil deviennent les représentants des établissements et des individus, les courriels sont devenus le moyen normal de communication, les téléphones cellulaires pullulent et les portables abondent. Une école sans TI sera bientôt comme le scriptorium après le passage de l'imprimante, le château après le passage de la poudre à canon ou l'église dans une ère laïque : une relique du passé. Bientôt, ne pas permettre à un enfant d'avoir accès à un ordinateur et à l'Internet équivaudra à de la négligence criminelle, et la loi de l'ordinateur obligatoire de l'ère du savoir pourra remplacer la loi de l'instruction obligatoire de l'ère industrielle.

Fin et moyens

Mais avant de céder le pas trop vite au déterminisme des technologies, nous devrions peut être nous interroger sur la contribution que les TI devraient faire à l'apprentissage. Y a-t-il des limites à l'utilisation des TI? Sont-elles plus utiles pour certains types d'apprentissages ou certains types d'apprenants? Qu'en est-il des autres types d'apprentissages et des autres types d'apprenants? Qui " enseigne " les TI? Y a-t-il des dangers sociaux et éducatifs à l'utilisation massive des TI? Comment pouvons nous en arriver à faire une analyse nuancée de la situation et à avoir attitude raisonnable face aux TI?

Pour arriver à faire une pareille analyse, il faudrait commencer par comprendre que les TI sont un outil, un jouet, un moyen, un produit et par-dessus tout, une technologie. Elles sont un instrument pour l'acquisition, l'accumulation, l'organisation et la communication d'informations. Elles sont un jouet pour nous amuser. Elles sont un moyen, un prolongement de la capacité humaine, et un moyen est un message, comme l'a souligné McLuhan. Elles sont un produit manufacturé et un ensemble de services qui constituent une partie importante de l'économie, et dans lesquels beaucoup d'argent est investi pour leur mise au point et leur promotion. Et c'est une technologie, c'est-à-dire le moyen d'arriver à une fin.

Un des importants analystes en technologie des dernières décennies a été le philosophe Jacques Ellul. Il définit la technologie comme étant " l'ensemble des méthodes auxquelles nous sommes arrivés rationnellement et qui ont une efficacité absolue dans tous les secteurs de l'activité humaine ". Les principaux éléments consistent à mettre l'accent sur : les méthodes au lieu des objectifs, sur les méthodes comme un tout et un système général plutôt que des outils ou des procédures fragmentés, sur le rationnel comme il a été défini dans la tradition scientifique occidentale, et sur l'efficacité comme procédure économique. La technologie a deux dimensions : elle est à la fois un élément influençant de façon importante notre environnement et un système de pensée, un point de vue, une façon d'interpréter la signification des choses. Elle ne détermine pas seulement notre réalité (logiciel et matériel par exemple) mais elle détermine aussi notre façon de voir notre réalité, la façon dont nous définissons les problèmes et la façon dont nous proposons les solutions (le type de questions que les TI nous permettent de demander et le type de réponses qu'elles veulent et peuvent nous donner). Selon Ellul, la grande implication de la technologie en général est : le pouvoir croissant des moyens réduit la signification de la fin. Ce qui peut être fait, doit être fait.

Mais si les TI sont une technologie, un moyen à utiliser, un système pour diriger, une culture pour croire et une épistémologie pour comprendre, nos systèmes scolaires actuels, nos professeurs, nos textes et nos examens sont aussi une technologie. Les écoles et les professeurs ne sont pas des fins mais des moyens pour atteindre la fin qui est l'instruction et le développement de l'homme; les systèmes scolaires sont des structures fonctionnelles fondées sur les croyances des techniques d'affaires et de gestion; la culture de l'école est fondée sur un contenu, des règlements, des coutumes, une discipline et une gestion de groupe; et l'instruction dans les écoles trouve ses racines dans une épistémologie de raison, une pensée linéaire, des disciplines comme savoirs, des horaires, des questions et des réponses taillées sur mesure à ces questions. L'instruction, comme les TI, est un moyen mais elle peut devenir, et souvent devient, une fin en soi et, par conséquent a pour effets : rester plus longtemps à l'école, couvrir la matière, réussir des examens décisifs, rationaliser les procédures administratives, servir à des fins politiques, améliorer les conditions de travail des professeurs, obtenir un rendement efficace des écoles.

La menace des TI n'est pas seulement une menace envers un concept d'instruction, mais c'est une menace d'un système technologique envers un autre système technologique. Les oppositions entre les technologies d'apprentissage existantes et celles qui se développent sont : les croyances d'une société industrielle versus les croyances d'une société du savoir; le modernisme et le réalisme versus le post modernisme et le constructivisme; le rôle central du professeur et de l'enseignement versus le rôle central de l'apprenant et de l'apprentissage; une seule structure de sens et d'organisation versus plusieurs structures; procédés de groupe versus procédés individuels ; la hiérarchie des autorités versus les réseaux d'établissements d'instruction; contenus, instruction et évaluations normalisés versus services sur mesure; lieu d'apprentissage à l'école ou en classe versus l'apprentissage indépendant de lieux; temps structuré en horaires, en cours et en crédits versus la variable temps; la direction de l'apprentissage par des autorités versus plusieurs systèmes dirigeants.

Questions :

La question du rôle des technologies de l'information c'est-à-dire ses effets, sa relation avec les systèmes éducatifs en place et ses valeurs est une question difficile mais aussi importante pour les éducateurs et tous les citoyens de notre société. Certaines choses sont claires : les TI sont en train de devenir un élément important et peut-être marquant des sociétés développées telles que la nôtre. Les TI auront inévitablement un effet profond sur l'apprentissage et l'instruction. Les TI et l'instruction sont des moyens différents, des technologies différentes, une façon de penser différente, des outils et des systèmes différents. Les TI sont en train de changer notre façon de voir l'école, l'importance que l'on accorde au professeur et la façon dont nous concevons l'expérience.

Avant de céder libre cours à notre enthousiasme ou à notre hostilité, devons-nous nous arrêter un moment et examiner certaines questions clés que les TI soulèvent. Devrions-nous repenser les fins de l'instruction en fonction du siècle nouveau, tout comme d'autres sociétés et d'autres ères avant nous ont dû le faire? Dans une société du savoir, quelle est la relation entre les techniques (la pensée, les méthodes de recherche, la communication, les relations sociales) et les idées et valeurs importantes (l'humanité, la vertu, le droit, la culture, la démocratie, le cosmos, le pluralisme, la vie, la vérité, le progrès, le respect de la diversité, la responsabilité civique)? Est-ce que certaines méthodes d'apprentissage (un professeur, une école, la vie, un livre, le travail, un outil de recherche) rejoignent certaines de ces fins plus que d'autres? Comment le besoin commun d'un apprentissage continu offre un nouveau contexte à l'éducation? Supposons que l'influence et les effets des TI sur les méthodes d'apprentissage perdurent quels sont les nouveaux rôles, les nouvelles valeurs, les nouvelles politiques et les nouvelles définitions dont ont besoin les professeurs et l'enseignement, les écoles et l'instruction , la vie, la famille, le milieu du travail, la communauté pour équilibrer l'influence des TI?

Pouvons-nous imaginer un nouveau paradigme de l'apprentissage qui intégrera les quatre méthodes d'apprentissage d'une façon fluide mais cohérente, ou est-ce que les canaux de l'apprentissage que nous avons construits au cours des années seront en fin de compte inondés par une série de el ninos virtuels? Ou est-ce que cette inondation ne sera pas comme la métaphore du Nil qui a fait un cadeau à l'Égypte lorsqu'il a inondé les terres pour les fertiliser?