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Le
citoyen de ville et le citoyen de campagne
Nous
le savons tous, la citoyenneté suppose des valeurs fondamentales
comme l'acceptation de soi-même, l'acceptation des autres, le
respect des différences, l'ouverture au monde, à la diversité
culturelle, raciale, religieuse, etc. Mais ces valeurs fondamentales
deviennent bien différentes que l'on demeure en ville ou à
la campagne. Les cris fusent déjà de toutes parts, mais
nous entendons ici par campagne autant les milieux ruraux que les petites
villes en région. Nous entendons par campagne les milieux où
la diversité n'est pas vraiment présente, comme dans une
grande ville. Parce que les gens de la campagne ne vivent pas le même
quotidien que les gens de la grande ville. Évidemment, au Québec,
la seule ville pouvant se voir décerner le qualificatif de "
grande " est Montréal, et peut-être Québec,
principalement et uniquement en raison de sa clientèle universitaire
et touristique. Toutefois, les choses sont bien différentes dans
les autres pays qui nous entourent autant au sud qu'à l'est,
où le nombre de grandes villes est beaucoup plus grand.
Vivre
avec la diversité culturelle, la diversité religieuse
et la diversité raciale n'est pas donné à tous.
Pour la seule et bonne raison que ce n'est pas tous les gens qui ont
la chance, ou le désir, de le vivre. Pour bien des gens vivant
en milieu rural ou dans une petite ville en région, la grande
ville, c'est le démon. C'est le démon parce que c'est
grand, qu'il y a beaucoup de gens et surtout, beaucoup de gens différents.
" Montréal ? Jamais je n'irais vivre là-bas. C'est
grand, tout le monde est stressé et c'est plein d'immigrants
et de gens bizarres dans les rues et dans le métro. " Voilà
la vision qu'ont la majorité, n'ayons pas peur de le dire, des
gens de la campagne d'une grande ville. Mais Montréal EST la
citoyenneté, dans sa plus pure expression. Bien sûr, nous
pouvons avoir les plus belles intentions concernant notre développement
personnel de citoyen, quant à son aspect de diversité
et d'acceptation de la différence. Toutefois, tant que nous n'avons
pas vraiment vécu dans un milieu multiethnique, multi-religieux
et multiculturel, nous ne nous sommes pas vraiment mis à l'épreuve.
Le
parallèle est très facile à faire avec n'importe
quel processus de formation. On est formé théoriquement
dans un premier temps, mais ce n'est que lorsque nous en sommes à
la partie pratique de la formation que nous voyons si nous sommes vraiment
aptes à exercer ce que nous avons appris et surtout, si nous
aimons la formation que nous avons choisie. Nous avons beau choisir
d'être le meilleur citoyen du monde, tant que nous n'avons pas
vraiment été plongés dans un milieu où tous
les éléments sont présents pour que nous puissions
pratiquer pleinement notre citoyenneté, nous en sommes encore
au niveau des intentions, et non de l'action. Nous n'affirmons pas que
la plupart des gens de la campagne ne veulent pas devenir de bons citoyens
ou encore qu'ils ne pourront jamais le devenir. Nous affirmons simplement
que pour être pleinement conscient de ce qu'est la diversité,
il faut la vivre, ne serait qu'une semaine ou un mois.
Par
Guillaume Bouillon
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