Ce n'est pas facile de défendre la démocratie dans
certains pays. Des militants pour les droits de la personne l'ont encore appris
dernièrement. Ils ont été condamnés à plusieurs
années de prison pour avoir voulu défendre des idées démocratiques.
Un
professeur de sociologie de l'Université américaine du Caire, en
Égypte, Saâd Eddine Ibrahim, a été condamné
à sept ans de prison pour " avoir reçu une aide financière
internationale sans autorisation et pour avoir porté atteinte à
l'image de l'Égypte ", lit-on dans la dépêche "
Sept ans de prison pour un militant égyptien des droits de la personne
" de l'Associated Press, publiée dans L'Acadie Nouvelle du 30 juillet
2002. Dix-huit autres membres du groupe de réflexion de M. Ibrahim ont
aussi été condamnés à des peines allant jusqu'à
trois ans de prison. Le groupe a reçu des fonds de l'Union européenne
afin d'encourager la participation des citoyens lors des élections en 2000.
Par
ailleurs, un tribunal de la Syrie a condamné deux hommes qui réclamaient
plus de démocratie dans ce pays à des peines de dix et cinq ans
de prison " pour avoir tenté de modifier la Constitution par des moyens
illégaux ". Aref Dalila " préconisait de lier réformes
économiques et politiques et prônait la transparence dans la gestion
de l'économie ", écrit-on dans une dépêche de
l'Agence France-Presse, " Opposants condamnés ", publiée
dans La Presse du 1er août 2002. Walid Bounni était, quant à
lui, l'un des membres fondateurs de la Société syrienne des droits
de l'homme et il participait activement à des réunions politiques.
La
liberté d'expression et d'opinion fait partie des grands principes de la
démocratie. Tous les citoyens devraient avoir la possibilité de
s'exprimer et de dire ce qu'ils pensent tout haut. Malheureusement, certains dirigeants
politiques ne reconnaissent pas encore ce droit. Qu'est-ce que cela signifie pour
les enfants? Suggérez-leur d'écrire une lettre aux prisonniers politiques
et une autre aux dirigeants qui les ont envoyés en prison.
Par Martine Rioux