La langue pour culture
La langue fait définitivement partie de la culture de tout peuple. Au Québec,
nous avons hérité de la langue des Français mais, au fil
du temps, la façon de la parler a été modifiée et
transformée. Aujourd'hui, nous pouvons même parler du " français
de France " et du français québécois. Tellement qu'en
2001, lors des Jeux de la Francophonie qui se tenaient au Canada, la délégation
française avait préparé pour ses athlètes un petit
guide des expressions québécoises " traduites " en français
(1).
Même
à l'intérieur du Québec, la langue est différente
d'une région à l'autre. Cela prouve que la culture peut aussi varier
au sein d'un même peuple et que ce peuple peut devenir riche de cette diversité.
En fait, la langue est teintée des particularités, de l'histoire
et du vécu de chaque individu qui habite un lieu donné. De
nombreux auteurs se sont amusés à publier des recueils d'expressions
québécoises, le plus célèbre étant sans doute
Pierre DesRuisseaux, avec son Dictionnaire des expressions québécoises,
dont la dernière édition a été publiée en 1990.
Ces expressions québécoises qu'on répertorie ne sont pas
toujours d'un français très correct, mais elles font quand même
partie de notre culture. Que
vous soyez en Gaspésie ou à Montréal, vous n'employez probablement
pas les mêmes mots pour désigner des objets ou des façons
de faire tout à fait semblables. Lorsque nous rencontrons des amis ou des
parents habitant dans une région différente de la nôtre, nous
nous plaisons bien à repérer ces différences dans leur manière
de parler. Alors, pourquoi ne pas faire découvrir toute la richesse linguistique
du Québec aux élèves? Par exemple, demandez-leur qui est
le Bonhomme Sept Heures? Réponse : c'est un charlatan anglais qu'on appelait
le " bone-setter ". On disait aux enfants qui ne voulaient pas dormir
qu'on les enverrait chez lui. (1)
À ce sujet, lire l'article " Un glossaire franco-québécois
tiguidou
ou presque! " de Denis Gratton, publié dans Le Droit
du 24 juillet 2001. Par
Martine Rioux
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