Le
25 octobre 2001, le ministre américain de la Justice, John Ashcroft, avait
fait savoir que " près de 1 000 personnes " avaient été
arrêtées et détenues dans le cadre de l'enquête sur
les attentats du 11 septembre. Il avait toutefois refusé de rendre leur
nom public.
Le
2 août 2002, comme nous l'apprend l'article de Francis Temman de l'Agence
France-Presse, publié dans La Presse et intitulé " 11 septembre
: une juge rappelle à Bush les exigences de la démocratie ",
une juge de la cour fédérale américaine ordonnait la publication
" dans les 15 jours " de l'identité de tous les prisonniers détenus
en relation avec les attentats du 11 septembre ainsi que celle de leur avocat.
La plupart de ces prisonniers sont emprisonnés sur la base navale de Guantanamo,
à Cuba. On ignore leur nombre exact; certains ayant été relâchés
depuis octobre.
Il
s'agit d'un véritable rappel à l'ordre pour le gouvernement américain.
La juge a d'ailleurs déclaré que " les arrestations secrètes
sont un concept odieux dans une société démocratique et profondément
contraires aux valeurs fondamentales qui caractérisent une société
libre et ouverte " comme les États-Unis.
Ce
sont une vingtaine d'organisations qui avaient porté plainte contre le
ministère de la Justice au nom de la Loi pour la liberté d'information.
Le fondement de cette loi " est de permettre aux citoyens de savoir ce que
fait l'État et de lever le voile du secret étatique ", a affirmé
la juge.
Certains
pays démocratiques oublient parfois d'appliquer les principes de justice
à la lettre. Il est alors nécessaire de les rappeler à l'ordre.
Connaissez-vous des pays qui ont, un jour ou l'autre, violé les principes
de la démocratie? Par ailleurs, plusieurs pays ont une Loi pour la liberté
d'information. Quelle utilité voyez-vous à une telle loi?
Par
Martine Rioux