Évolution de la coconstruction de connaissances
Les graphiques 1 à 4 rendent compte des types de contributions sociocognitives que l'on retrouve à l'intérieur des notes écrites sur le Knowledge Forum par une classe de troisième secondaire branchée en réseau dans le cadre de quatre projets qui se sont échelonnées sur une année scolaire.
En considérant les contributions qui sont présentes dans une proportion d'au moins 5%, il se dégage, d'une part, un portrait constant tout au long des projets. En effet, les contributions récurrentes d'un projet à l'autre et qui sont les plus utilisées sont la description (moy=25%), l'identification (moy=11%), l'explication (moy=10%) et l'expression d'opinion (moy=7%).
En revanche, chaque projet possède aussi ses particularités. Dans le cas du projet A, la reproduction d'informations constitue le point central du travail accompli par les apprenants. Il appert que la dimension constructive du Knowledge Forum a été très peu exploitée, les apprenants se contentant davantage d'accumuler de l'information décontextualisée.
Le projet B se caractérise par l'importance du questionnement qu'il a fait émerger. Les élèves ne considèrent plus l'environnement Knowledge Forum presque strictement comme une base de données, mais plutôt comme un lieu où l'on peut questionner ses semblables afin de mieux saisir la pertinence de leurs contributions.
Enfin, dans le projet D, on remarque que la reproduction d'informations a pratiquement disparu pour faire place à l'argumentation et à la proposition d'idées et de procédures visant à orienter le travail réalisé. Il semble que l'importance du travail en collaboration soit en pleine émergence et que les élèves ont effectué un certain recadrage, c'est-à-dire que leur perception de l'outil correspond davantage à sa vocation. Sans affirmer que le travail réalisé soit exactement de la coconstruction de connaissances, le projet D nous fait sentir qu'un glissement de la transmission vers la construction de connaissances est en train de s'opérer. De plus, on remarque aussi que la répartition des contributions est davantage équilibrée que lors des projets précédents, ce qui veut dire que les apprenants font appel à une plus grande diversité de comportements dans l'élaboration de leurs notes.
