Opter pour un développement durable, qu'est-ce que cela veut dire, concrètement, en ce début de 3e millénaire ?

Améliorer la qualité de vie de l'ensemble de la population mondiale tout en maintenant l'utilisation et l'exploitation des ressources naturelles de la planète en deçà de sa capacité de support constitue le défi que pose le développement durable. Pour ce faire, un programme d'action regroupant cinq domaines particuliers a été proposé par le secrétaire général des Nations Unies en mai 2002. Ainsi, l'eau, l'énergie, l'agriculture, la biodiversité et la santé sont les cinq grands axes autour desquels des résultats concrets sont réalisables et attendus. Ainsi, il est du mandat de tous d'élargir et de faciliter l'accès à l'eau potable (deux milliards d'êtres humains n'y ont pas encore accès en 2002) et de parvenir à une consommation plus rationnelle de cette dernière (au-delà de 40 % de l'approvisionnement en eau est perdu dans certaines grandes villes, notamment). Les sources d'énergie non polluantes, économiques et renouvelables doivent être privilégiées de même que le problème de surconsommation d'énergie des pays développés doit être abordé. Pour ce qui est de l'agriculture, il est nécessaire d'augmenter la productivité agricole tout en trouvant des solutions pour enrayer l'appauvrissement et la dégradation des sols, l'envahissement des forêts, des prairies et des milieux humides par l'homme, ainsi que la désertification. Il faut préserver les espèces menacées (animales et végétales) afin de maintenir la biodiversité et, conséquemment, l'équilibre des écosystèmes. Il faut toutefois repenser les modes d'exploitation d'industries telles celles de la pêche commerciale et de la coupe de bois afin d'assurer une transition vers des modes de subsistance plus viables pour l'avenir. Enfin, l'environnement et la santé sont intimement liés. Plusieurs problèmes de santé sont liés à la pollution atmosphérique et cette dernière est responsable de quelque trois millions de décès chaque année, dont les deux tiers sont des pauvres, principalement des femmes et des enfants. De plus, l'insalubrité des sources d'eau et les conditions d'hygiène insuffisantes sont souvent associées à de nombreuses maladies. Il s'agit donc de réduire, sinon de bannir l'utilisation de certains produits chimiques et de réduire la production de déchets de toutes sortes afin de recréer un environnement plus sain pour chacun.

Par Marie Audet