L’immigration au Québec: une réalité historique

L’immigration ne date certainement pas de hier au Québec; elle marqua le cours de son histoire et ce, depuis les tous débuts alors qu’il n’était encore connu que sous le nom de Nouvelle-France. Après l’arrivée des premiers colons français au 17e et au 18e siècle, il y eu l’arrivée des loyalistes anglais autour de 1780. Ce fut ensuite la période des immigrations massives des années 1830 et 1840 et du tournant du 20e siècle en provenance de plusieurs pays d’Europe dont l’Irlande, l’Angleterre et l’Allemagne. Une nouvelle vague déferla sur le Québec après la Deuxième Guerre mondiale, entre 1940 et 1970, avec l’arrivée d’immigrants italiens, portugais et grecs. Après les pays d’Europe, ce sont les pays du sud qui vinrent donner un nouveau souffle à l’immigration en sol québécois durant les années 1960 avec la Barbade, la Jamaïque, Trinidad et Haïti.

La dernière grande vague d’immigration provint ensuite de l’Asie, avec l’arrivée de nombreux immigrants chinois à la fin des années 1970. Aujourd’hui, on compte plus de 200 000 immigrants légaux par année au Canada, ce qui en fait le pays du monde qui accueille le plus d’immigrants, proportionnellement à sa population. Il n’y a pas à dire, le Canada, et dans le cas qui nous intéresse ici le Québec, sont des territoires où la pluriethnicité est très importante, voire même une caractéristique fondamentale du paysage humain et culturel. L’immigration est un phénomène historique caractéristique au même titre que les voyages, les conquêtes et les héros (réels et mythiques), de même que les guerres, les alliances et les traités qui marquèrent l’histoire de notre province.

Par Guillaume Bouillon