Les enfants les plus pauvres

De la pauvreté, il y en a aussi dans les pays riches, comme le Canada. Les ressources d'une nation ne sont pas distribuées également entre les citoyens. Le plus récent rapport du Conseil national du bien-être social nous le rappelle.

En fait, " le Profil de la pauvreté 1999 révèle que le taux de pauvreté de l'ensemble des Canadiens a baissé de 0,7 %, passant de 16,9 % en 1998 à 16,2 % en 1999 ", écrit Emmanuel Tani-Moore dans son article " Les jeunes enfants sont les plus touchés par la pauvreté chronique ", publié dans La Presse du 30 juillet 2002. Or, la croissance économique a été de près de 5 % en 1999, ce qui, normalement, aurait dû permettre au taux de pauvreté de diminuer encore davantage, croient les gens du Conseil national.

Avec 4,9 millions de Canadiens vivant dans la pauvreté, il deviendrait urgent que les gouvernements s'impliquent davantage, selon la présidente du Conseil, Allyce Herle. Elle suggère de hausser le salaire minimum, d'améliorer les services de garde et de construire plus d'habitations à coûts modiques, dans un article intitulé " Les enfants sont les plus touchés par la pauvreté ", publié dans Le Soleil du 30 juillet 2002.

Lorsque la pauvreté devient permanente, cela est encore plus inquiétant. Les plus touchés par cette pauvreté? Encore et toujours, les jeunes enfants. " Comment des enfants de six ans qui ont vécu dans la pauvreté toutes ces années cruciales pour leur développement auraient-ils des chances égales dans la vie? ", se demande Mme Herle. Ils seraient environ un enfant sur cinq à souffrir de pauvreté chronique au Canada.

Ce n'est pas toujours évident d'admettre qu'il y a de la pauvreté autour de soi. Et, ensuite, il faut apprendre à respecter ces gens qui ont moins de chance que nous. Pourquoi ne pas organiser une corvée pour amasser des objets et des vêtements utiles qui pourront ensuite être donnés à un organisme de charité? Vous pouvez aussi garnir une boîte à lunch pour les enfants qui ne mangent pas à leur faim. C'est une façon d'apprendre le partage et la solidarité.

Par Martine Rioux