Des Amériques unies


On a beaucoup entendu parler de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA) en 2001, à l'occasion du Sommet des Amériques qui s'est tenu à Québec. Depuis, les discussions se poursuivent entre les 34 pays concernés (tous les pays d'Amérique du Nord et du Sud à l'exception de Cuba), mais on en entend moins parler dans les médias.

Si cet accord est conclu un jour, il touchera tous les habitants des Amériques, soit plus de 800 millions de personnes. Il est donc important de se renseigner sur ce qu'il contiendra. Peu de choses ont été rendues publiques jusqu'à maintenant, mais on sait qu'il traitera de nombreux aspects commerciaux entre les pays, notamment en matière d'agriculture, d'investissements et de tarifs douaniers.

La vice-première ministre du Québec, Pauline Marois, croit qu'il est essentiel que cette union des Amériques soit basée sur le respect de la diversité culturelle des nations et la défense des droits sociaux des citoyens. C'est ce que rapporte Karine Fortin dans son article " Pauline Marois souhaite une "Union des Amériques" à l'européenne ", publié dans Le Devoir du 27 juin 2002.

Mme Marois soutient également que " cette zone de libre-échange doit être le fruit d'un consensus démocratique " et que " sans objectifs sociaux, culturels, éducationnels et bien sûr économiques, cette ZLÉA ne vaut pas la peine d'être faite ".

En classe, il peut être intéressant d'inviter les élèves à faire une recherche sur Internet afin d'en apprendre un peu plus sur les différents aspects commerciaux touchés par la ZLÉA. Croient-ils que ces aspects respectent la diversité culturelle et les droits sociaux?
Une discussion sur la ZLÉA peut aussi devenir l'occasion d'expliquer les divers systèmes politiques aux enfants. Pourquoi Cuba est-il exclu de l'accord? Pourquoi Haïti a failli l'être?

Par Martine Rioux